Entre installation et objet architectural, le projet souhaite mettre en scène le plus grand paradoxe de notre époque : ce n'est plus l'homme qui se protège de la nature mais c'est la nature qui doit se protéger de l'homme. En effet, depuis la cabane primitive, la donne a changé. S'il faut encore SE PROTEGER de la nature au travers de l'architecture, l'homme fait face à une composante nouvelle. Il doit désormais PROTEGER cette nature, par l’architecture.

Le présent projet traite de ce nouveau rôle et vient ainsi pleinement s'inscrire dans la thématique de la COP 21. Formellement simple, il propose de transcrire spatialement cette contradiction et privilégie la force de l'idée. En effet, conçu comme un écrin protecteur le projet magnifie l'idée de nature vulnérable, par la métaphore d'un arbre sous verre. Il vient ainsi se mettre en tension avec la ville et sa symbolique, et crée la force du contraste. Il devient alors un médiateur qui suggère à l'homme de réinterroger son rapport à l'environnement. Et par sa composition il propose un espace de réflexion et d'échange.

 

L'intervention s'inscrit au Nord de la place Madeleine Braun. Légèrement surélevée, elle ne bouleverse pas l'existant. De par son implantation et son plan, elle ne privilégie aucun élément du contexte bâti immédiat. Seules les entrées sont orientées en fonction des flux piétons. L'une au nord en rapport avec la Gare de l'Est l'autre au sud liées à la Maison de l'Architecture. Ses entrées permettent, grâce à deux rampes de rejoindre un patio central : point climax du projet.